Parce qu’il remonte à la nuit des temps. Des plus lointaines tribus jusqu’au théâtre grec classique, il y a bien longtemps que les hommes font appel à des figures archétypales. Pour incarner des personnages, leur donner une réalité plus tangible, ils faisaient traditionnellement appel à des masques.
Parce qu’il ne s’agit plus de masques mais de personnes fictives, définies par une identité, une façon de vivre, des comportements, des émotions même.
C’est Alan Cooper, en 1975, qui développe la technique moderne des persona pour améliorer l’ergonomie de ses logiciels. Il se donnait pour objectif de créer des logiciels pour les utilisateurs et non pour les informaticiens. Une révolution à l’époque.
Aujourd’hui, dans son sillage, les équipes marketing et communication cherchent à adapter davantage leurs messages à leurs cibles. Il ne s’agit plus pour l’entreprise, de parler de soi, de ses produits et services, mais de proposer des bénéfices concrets à ses publics. Encore faut-il bien connaître ces publics.
En créant des panels de persona, les marketeurs détiennent de véritables beta testeurs virtuels pour améliorer l’ergonomie d’un site, la compréhension d’un message, l’organisation d’un document… Au final, ils rendent les dispositifs et outils de communication plus pertinents et plus efficaces. Ils contribuent à structurer et engager une relation durable entre l’entreprise et ses cibles.
Iria Marquès